La borne photo est outil incontournable pour les musées et les parcs à thème. Elle remplace avantageusement les décors en carton avec sa panoplie interactive : collecte des emails, décors évolutifs, effets spéciaux, partages sur les réseaux sociaux, exportation de photos et de vidéos, etc. Mais le contexte actuel est complexe. Au règlement européen sur la protection des données personnelles, vient s’ajouter la crise sanitaire et ses contraintes de distance et de toucher.
L’objectif principal de la borne photo : la promotion du site touristique
avant de passer en revue les nouvelles contraintes et le solutions, rappelons quel est l’objectif principal de cette borne. Elle conclue généralement la visite du site, pour ancrer un souvenir. Pour les visiteurs, c’est l’occasion de faire une photo :
- contextualitée : le décor fantastique du site, sa mascotte ou son emblème
- conviviale : une situation amusante, la possibilité d’être à plusieurs sur la photo
- que l’on a envie de partager : un bon rendu et la possibilité de la diffuser facilement
Pour le gestionnaire du site, c’est l’occasion de récupérer facilement les emails des visiteurs et de démultiplier le bouche à oreille avec les réseaux sociaux.
Comment gérer correctement les données collectées ?
Prendre en photo une personne, stocker cette image même temporairement, récupérer un email ou une entrée sur un compte Facebook : c’est possible mais en respectant quelques règles :
- apposez à côté de la borne photo un écriteau qui précise son fonctionnement
- demandez à ce que les enfants soient accompagnés
- obtenez un consentement libre, spécifique, éclairé et univoque. Par exemple, si vous demandez l’adresse email pour envoyer la photo, ajoutez un case à cocher (et pas une case pré-cochée !) pour valider des conditions d’utilisation et utilisez une autre case à cocher pour un abonnement à la newsletter pour ne pas tout mélanger
- ajoutez un bouton spécifique pour les RGPD avec un texte dans lequel vous précisez, en particulier, quelles sont les données qui sont collectées, pour quelle durée, sur quelle machine elles sont stockées, par qui, à quelle fin, comment les modifier ou les effacer.
Borne photo et Coronavirus
Le contexte sanitaire impose deux nouvelles contraintes pour les bornes photos :
- la distanciation au moment de la prise de photo, lorsque c’est possible
- un système pour éviter la contamination par contact avec l’interface
Le première contrainte sera différente en fonction du niveau d’alerte et de l’emplacement intérieur ou extérieur :
- vous pouvez peut-être jouter sur les perspectives pour proposer un système de placement au sol qui respecte une distance minimale, avec des personnes à l’arrière plan sur la photo
- si le masque risque d’être obligatoire, choisissez une borne dans laquelle le décor et la mise en situation font la force de la photo (par opposition un zoom sur des visages).
La seconde contrainte, liée à l’interface, peut être résolue de deux façons :
soit en choisissant un système sans contact : il existe par exemple des bornes avec des détecteurs de présence et de mouvements (de type Kinect ou caméra infrarouge). Dans ce cas, le consentement devra être géré par une attente (si vous êtes d’accord, restez en place pendant le compte à rebours…) ou par emplacement (placez-vous sur la droite pour valider la photo…). Une alternative est la commande vocale, si le niveau sonore global permet son utilisation. La récupération des emails se fera à l’aide d’un code à rentrer sur le site internet de l’établissement, ou bien avec un QR-code à photographier sur l’écran de la borne.
soit en mettant à disposition du gel hydro alcoolique, accompagné de consignes de sécurité mises en évidence. Dans ce cas, l’écran tactile permet plus facilement de recueillir le consentement et de saisir un email. C’est la méthode la plus rudimentaire, mais elle plus directe donc plus efficace 😉
OK, mais combien ça coûte une borne photo moderne ?
Les paramètres sont nombreux :
- le niveau de personnalisation : un décor réel ou virtuel sur mesure, des effets spéciaux digne du cinéma…
- la technologie utilisée : photo sur décor réel, réalité augmentée, animation sur fond vert, animation avec photomontage de type jibjab.com
- le matériel : taille des écrans, interface tactile ou détection de mouvements, qualité de l’objectif photo…
- l’installation : réutilisation d’un emplacement ou création de A à Z, borne photo intérieure ou extérieure
Concrètement, les prix varient de 2 000 euros pour une borne tablette, à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour une borne de jeu en réalité augmentée, avec un mur d’image, un export de vidéos vers Facebook ou un site internet dédié, comme dans l’exemple ci-dessous :
Dans cette borne photo réalisée pour un contre commercial en Suisse, les gens sont filmés avec un effet miroir et peuvent jouer à attraper des cadeaux, à danser avec le père noël, à carreser un cerf… Le programme utiliser la réalité augmentée pour créer des effets spéciaux en incrustation, et un détecteur de mouvements pour interagir. Des mini-séquences vidéos sont tournées et peuvent être récupérées, après consentement, sur internet avec un code fourni à la fin du jeu.