Lorsque vous pénétrez dans l’enceinte de Veygoux, au milieu des fleurs et des bambins déguisés en révolutionnaires, vous ne vous doutez pas un seul instant que les murs du vénérable manoir regorgent de trésors numériques. Depuis quelques mois, en plus des automates déjà en place, vous accédez à une exposition remarquable sur le jeu de paume : vous y trouverez l’origine d’expressions comme « épater la galerie », « tomber à pique », « qui part à la chasse perd sa place », « les enfants de la balle »… et j’en oublie. La visite est ponctuée par un jeu vidéo à l’échelle 1:1 avec détection de mouvements : munis d’une raquette en bois, vous défiez votre adversaire dans la salle du jeu de Paume, chargée d’histoire. Un peu plus loin, un simulateur de combat vous entraîne à esquiver puis attaquer un soldat : il suffit de mimer les gestes pour participer et apprendre au passage la panoplie des militaires de l’époque. Enfin, à l’aide d’une tablette tactile équipée d’une caméra, vous assistez aux mouvements de troupes d’une bataille napoléonienne, simplement en visant une carte imprimée sur une table en bois : votre commandant, qui semble réellement posé sur ce décor, vous raconte comment il faisait rouler les boulets de canons, puis vous explique sa stratégie pour encercler les troupes ennemies.
Lors de cet interview filmée un jour de grand vent, Aurélie Durif nous explique la problématique du Manoir il y a un an, les projets numériques qui ont été mis en place, et l’impact qu’ils ont eu sur la fréquentation du site et sur son image auprès des médias.