Les automates géants cèdent peu à peu la place à des animations 3D de plus en plus réalistes dans les parcs à thème. Les coûts de maintenance, de mise à jour et maintenant le niveau de spectacle poussent les directions à investir dans les technologies de la réalité virtuelle.
Ainsi, Universal Studios Hollywood Studio Tour vient de renouveler son animation « King Kong ». Le scénario, orchestré par Peter Jackson en personne, est simple et efficace : les visiteurs embarquent dans un petit train, ils s’arrêtent au milieu de la jungle et se retrouvent soudain au milieu d’un effrayent combat entre le singe géant et un tyrannosaure. Les spectateur sentent la présence des deux monstres par des effets de souffles lorsqu’ils passent à proximité, et même des secousses lorsque le King Kong vient s’appuyer sur les wagons.
Pour des effets immersifs et réalistes, le parc a du créer l’écran 3D 360° le spectaculaire du moment :
– deux demi-coquilles de 12 mètres par 60 mètres, incurvées dans les deux sens
– une animation 3D qui utilise 18 projecteurs haute définition
– 60 images par seconde non compressées au lieu de 24 images par secondes
– 30 000 lumens
– un système de son 3D de 68 hauts-parleurs
– des disques pneumatiques de nouvelle génération, placés sous chaque voiture, pour ressentir les secousses dans toutes les directions et avec une grande amplitude
Cette animation représente ce qui ce fait de mieux dans le domaine. Pourtant, elle est sans doute déjà condamnée à moyen terme, par les progrès des casques de réalité virtuelle. Avec ces nouveaux périphériques, tout est possible :
– la 3D est calculée pour chaque spectateur, avec précision
– le son est également au plus près des oreilles, sans échos liés au bâtiment
– les films sont diffusés dans sphère complète, les spectateurs peuvent maintenant voir leur propre corps (et demain, avec le tracking, celui des autres participants pour conserver la notion d’expérience partagée)
– ils peuvent être combinés avec des systèmes pneumatiques plus complexes qui seront masqués par les images
Pour les parcs qui souhaitent amortir une animation basée sur les automates, une solution intermédiaire consiste à utiliser des lunettes de réalité augmentée. Elles permettent d’incruster dans le décor réel des animations 3D. Les limitations actuelles concernent le champs de vision, assez étroit, et la luminosité des images pour les environnements très clairs.